Zone Cemac : les économies sur les civières

Le collège de surveillance multilatérale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a tenu une session extraordinaire à Douala le 12 septembre 2024.

Retour à Bangui la Cemac allie le geste à la parole

Au programme: l’examen des grandes orientations des politiques économiques de la Communauté, et l’examen de la nouvelle méthodologie d’évaluation des arriérés, en l’occurrence la Taxe communautaire d’intégration. «Notre rencontre se tient dans un contexte marqué principalement au niveau mondial par la poursuite de la désinflation, avec autrefois une baisse de son rythme, l’élargissement de la fragmentation géoéconomique et les tensions du secteur financier, sur fond d’un assouplissement peu conséquent des politiques monétaires», explique Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Cemac.

Au vu de la situation et des perspectives macroéconomiques de la Cemac, les orientations générales de politiques économiques pour 2025 sont axées sur les mesures visant à contenir les incertitudes susceptibles d’altérer la relance économique dans la sous-région. «Ces orientations générales visent à stimuler la croissance, augmenter l’inclusion économique et renforcer les effets multiplicateurs des politiques budgétaires et monétaires», affirme le président de la Commission de la Cemac.

En effet, la principale difficulté concerne le recouvrement des arriérés de paiement sur ceux des instances de paiement au trésor du fait de l’absence dans la quasi-totalité des Etats membres de la Cemac, d’un système d’information intégrant à la fois la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale.
Afin de résoudre ce problème, une méthodologie simplifiée pour l’évaluation de la non accumulation d’arriérés de paiement dans la gestion courante est mise en place. Cette méthodologie vise d’une part, à disposer d’un outil commun partagé pour l’évaluation des arriérés, et d’autre part à améliorer l’état de conformité à ce critère de convergence. «C’est dans cette perspective que cette méthodologie propose une évaluation progressive du critère des arriérés en attendant la mise en œuvre intégrale de la réforme des finances publiques», explique le président de la Commission de la Cemac.

Situation économique
En zone Cemac, le rythme de l’activité économique s’est replié en 2023 avec une croissance revenue à 2,1% contre 2,9% en 2022. Ce nouveau ralentissement de la croissance est la conjugaison d’une contraction plus prononcée du secteur pétrolier comparée à 2022, couplée avec frémissement du dynamisme des activités économiques non pétrolières. En dépit de la poursuite projetée de la contraction d’activité dans le secteur pétrolier, la croissance s’accélèrerait en 2024 et 2025 à la faveur du dynamisme du secteur hors pétrole, tout en restant faible et très inférieure à son niveau potentiel. La croissance du produit intérieur brut (Pib) par habitant demeurerait ainsi négative pour la Cemac en 2024 et 2025, comme c’est le cas depuis le pic du choc pétrolier en 2016.

Diane Kenfack

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