Zlecaf : des tarifs préférentiels spécifiques pour les femmes et les jeunes

L’objectif poursuivi est d’améliorer la participation de ces couches à l’initiative continentale.

Un projet de règlement ministériel sur l’accès préférentiel des femmes et des jeunes à la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) est en cours de préparation. Il sera soumis, après consultations des parties prenantes à l’initiative, au Conseil des ministres prévu en octobre prochain. Son élaboration est liée au protocole consacré à la pleine participation de ces couches au commerce transfrontalier. Lequel propose une approche inclusive des accords commerciaux en prévoyant des dispositions spécifiques aux réalités des femmes et des jeunes dans les affaires. «Ce que l’on retient, c’est que dans certaines communautés économiques régionales, il y a des avancées. Un peu comme dans le Comesa (Marché commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud) et la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est). Il y a des mécanismes et des programmes déjà implémentés et qui marchent. Quelques États ont déjà commencé à travailler dans les postes frontières. Ils ont mis en place des postes de gestion et de facilitation des procédures, des tarifs préférentiels pour les femmes et les jeunes. On espère que la CEEAC va s’arrimer pour pouvoir emboiter le pas et booster les échanges», déclare Danielle Nlate, présidente du Réseau des femmes entrepreneures d’Afrique centrale (Refac), déléguée du Cameroun à ce Comité.
La question a largement été débattue lors de la 8e réunion du Comité y dédié tenu 20 au 23 août 2024 à Maputo au Mozambique. L’issue des échanges en dit long sur la complexité du sujet. «La réunion n’a pas pu aboutir à un consensus sur la question de savoir si les produits éligibles au régime pourraient être exemptés de certificat d’origine à des fins de dédouanement ou s’ils pourraient utiliser la déclaration simplifiée des marchandises», révèle le rapport des travaux consultés par Intégration. Un autre point critique des échanges a porté sur les critères de définition du seuil. «Certains ont fait valoir que la fixation d’un seuil trop bas de 5000 dollars pourrait exclure par inadvertance certains négociants qui bénéficieraient davantage du régime commercial simplifié. Ils ont soutenu qu’un seuil plus élevé de 10 000 dollars permettrait de mieux cibler les bénéficiaires visés», poursuit le même rapport.
Durant les assises de Maputo, alors que l’accent est mis sur les moyens d’optimiser la participation des femmes et des jeunes au marché communs continentaux; d’autres préoccupations sont élevées. Notamment le problème du harcèlement de ces derniers aux différentes frontières et des infrastructures tenant compte de la dimension genre dans les postes frontières. Des mécanismes concrets de réparation sont attendus pour répondre à ces préoccupations.

Louise Nsana

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