Union Africaine (UA): Cap sur une renaissance institutionnelle à Luanda

L’organisation continentale s’avance sur le fil de l’histoire, portée par le souffle des grandes réformes qu’elle s’apprête à valider.

Le 24 octobre dernier, en visioconférence, les membres du Comité de suivi de la réforme institutionnelle ont posé les premières pierres d’un édifice en devenir, un avant-goût des décisions qui s’imposeront lors du sommet extraordinaire du 26 novembre 2025 à Luanda, en Angola.

Sous la houlette du président kényan William Ruto, chargé de piloter ce chantier, dirigeants africains et président de la Commission de l’UA ont conjugué leurs voix pour dresser un bilan et accélérer la cadence d’un agenda ambitieux. Objectif affiché (selon un communiqué officiel) : faire de l’organisation continentale un instrument plus efficace, plus transparent, et surtout plus en phase avec les aspirations des peuples d’Afrique.

Les discussions ont tourné autour de piliers essentiels : un cadre décisionnel plus démocratique, une rotation équitable aux postes de responsabilité, et un renforcement de la gouvernance financière. Le comité a présenté des propositions concrètes pour rationaliser le fonctionnement des organes de l’Union, clarifier la répartition des compétences entre la Commission et les États membres, et assurer une utilisation optimale des ressources internes.

Chaque mot, chaque décision, semblait murmurer l’exigence d’une réforme « réaliste, inclusive et transparente », conforme à l’esprit de l’Agenda 2063, cette feuille de route qui dessine le rêve d’une Afrique autonome, solidaire et durable.

Pour les observateurs, cette refondation constitue une promesse : consolider la démocratie interne de l’Union, favoriser l’alternance à sa tête, et réduire la dépendance financière aux partenaires extérieurs. Plusieurs capitales africaines partagent cette conviction : l’avenir de l’Union se jouera dans l’appropriation africaine de ses moyens, de ses priorités et de son destin. Le temps presse, et à un mois de Luanda, l’attente est palpable.

Les États membres auront à trancher sur des réformes structurelles susceptibles de redessiner le visage institutionnel de l’UA, de transformer ses ambitions en actions concrètes, et d’inscrire la voix africaine au cœur même de sa gouvernance. Ainsi, sous les cieux d’Angola, l’Union africaine pourrait écrire un nouveau chapitre de son histoire, où transparence et responsabilité riment avec efficacité et souveraineté.

JRMA

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