Ces dernières étaient principalement tournées vers la réduction des déficits budgétaires pour renforcer la crédibilité de leurs institutions.
L’Afrique subsaharienne a mené des politiques macroéconomiques «prudentes» et «coordonnées» durant l’année écoulée, selon la Banque mondiale. Notamment dans les domaines précis de la gestion économique des politiques structurelles. Sur le terrain, cela s’est traduit dans bon nombre de pays par des réformes visant à accroitre la résilience aux chocs internationaux, ce au travers de l’indépendance des banques centrales, et à écarter les menaces liées à l’accumulation de la dette et à la persistance des déficits et l’amélioration de la réputation des institutions publiques. Par conséquent, «l’inflation y a diminué et les soldes budgétaires s’y sont améliorés», entre autres résultats répertoriés. Lesquels aident à déterminer les allocations de l’IDA (Association internationale de développement), les prêts concessionnels et les dons accordés aux pays à faible revenu.
Congo
Dans le cas spécifique des pays d’Afrique centrale, des lauriers sont pour la République du Congo; qui engrange des actions pertinentes de politiques monétaires et de change, de politique budgétaire ainsi qu’en matière de politique et gestion de la dette. Dans le même temps, des actions pertinentes sont posées en faveur de l’inclusion sociale et de l’équité. Sur ce point, le pays reste dans la moyenne des notes des sous régions Afrique de l’Ouest et du Centre et de l’ensemble des pays éligibles au financement IDA (Association internationale de développement) en matière de recherche de l’égalité de sexe, l’équité dans l’utilisation des ressources publiques, la valorisation des ressources humaines et la protection sociale et de la main d’œuvre. Ses plus belles prouesses concernent la gestion des institutions du secteur public. En ce qui concerne principalement la question des droits de propriété et la gouvernance fondée sur les règles, la qualité de sa gestion budgétaire et financière, l’efficience de la mobilisation des recettes, la qualité de l’administration publique et la lutte contre la corruption.
Cap vert
Ce pays enregistre de belles performances en matière de politiques structurelles pour booster le commerce, le secteur financier et le cadre règlementaire des entreprises. Elle obtient également de bons points pour la qualité de son administration publique. «Les prévisions de croissance économique indiquent une poursuite du redressement économique, tandis que les pressions inflationnistes s’atténuent. La gestion de la dette s’est amélioré grâce à la révision du cadre juridique, à des rapports plus transparents et à la gestion des risques budgétaires; Le pays a mis en œuvre un plan pour augmenter les recettes grâce à la numérisation et a introduit de nouvelles mesures fiscales pour améliorer le respect des règles et l’efficacité. Tous ces efforts visaient à améliorer le recouvrement de l’impôt et l’efficacité du système fiscal», rapporte la Banque mondiale.
Cameroun
Ce pays d’Afrique centrale a marqué des points en matière de gestion économique en 2023. La réduction des subventions de carburant figure au premier volet de ce chapitre. «Le déficit budgétaire a diminué grâce à la réduction des subventions aux carburants, à la hausse des recettes pétrolières et non pétrolières et aux mesures de politique fiscale, notamment l’augmentation des taxes sur certains produits importés. Des progrès ont été réalisés dans le secteur de l’éducation par la finalisation d’une stratégie en cohérence avec les priorités, le
Les principales mesures mises en œuvre au courant de l’année 2023 ont porté sur la gestion de la dette et la réduction des inégalités. L’institution de Bretton Wood renseigne à cet effet que: «Le gouvernement a poursuivi ses efforts visant à la réduction de la dette publique, au remboursement des arriérés et à la production et à la publication de rapports annuels sur les statistiques de la dette. Il a continué d’augmenter les dépenses dans le secteur social, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection sociale. Il est nécessaire de relever les défis dans le domaine de l’éducation, notamment les faibles taux d’achèvement des études et l’accès limité à une éducation de qualité pour les étudiants ruraux et les étudiantes».
RDC
Le cadre macroéconomique de la République démocratique du Congo est resté relativement stable et la politique monétaire proactive de la Banque centrale du Congo a contribué à atténuer les effets des chocs extérieurs. Face à ces réponses, des résultats sont ressentis au niveau des améliorations en matière de facilitation du commerce. «Bien que l’intégrité dans l’utilisation des fonds publics reste un défi, des progrès ont été réalisés en matière de production de rapports mensuels sur les dépenses globales. La publication des états financiers de neuf entreprises publiques du secteur extractif a amélioré la transparence», apprend-on.
Rwanda
Le pays de Paul Kagame fait des efforts pour la mise en œuvre des politiques en faveur de l’inclusion sociale et l’équité ainsi que de gestion économique. Les performances les moindres sont toutefois relevées au niveau de la transparence, la redevabilité et la lutte contre la corruption dans les institutions publiques, ainsi que la résolution des problématiques liées au droit de propriété et la gouvernance fondée sur les règles. «Le pays a révisé sa loi bancaire et publié des règlements pour soutenir la stabilité et la résilience financières, y compris des lignes directrices concernant la gestion des risques liés au climat. Le secteur de l’éducation a connu des améliorations au niveau de l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, du renforcement des institutions et des systèmes et de l’augmentation des investissements dans le but d’obtenir de meilleurs résultats», lit-on. Et encore: «Un cadre complet de gestion des risques a été mis au point pour faciliter l’établissement du profil de risque des contribuables. Le système fournit une approche complète, structurée et systématique de l’évaluation et de la hiérarchisation des risques de conformité pour tous les types de revenus».
Tchad, Sao Tomé et principe
Les réformes entreprises au courant de l’année 2023 n’ont pas permis de faire évoluer la situation de ces deux pays dans l’Evaluation des politiques et institutions nationales de la Banque mondiale. Des défis restent toutefois nombreux pour eux. Dans le chapitre, l’institution recommande une multiplication des efforts en vue de remédier aux importants déséquilibres macro-budgétaires, à la faible mobilisation des recettes nationales, à la réglementation insuffisante du secteur financier et à la fragilité du système judiciaire à Sao Tomé et Principe. Pour ce qui est du pays dirigé par Mahamat Idriss Deby Itno, la Banque mondiale liste des déficits de la politique fiscale, du secteur financier, en termes de contrôle et l’équilibre du pouvoir exécutif ainsi que l’influence limitée du public sur les politiques et les décisions.
Louise Nsana