Le taux d’extrême pauvreté, mesuré au seuil international de 2,15 dollars par personne et par jour, est en recul au Tchad. Selon un article publié sur le blog de la Banque mondiale, celui-ci connait une baisse de 1,1 point de pourcentage en 2023 pour s’établir à 29,7%. Le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté reste cependant élevé dans le pays, 5,4 millions d’individus. Deux ans plus tôt, la frange de la population affectée par ce problème était de 42%, soit 6,5 millions de personnes, rapporte la quatrième enquête sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté au Tchad (Ecosit 4); laquelle se base sur le seuil national annuel de 242 094 FCFA.
Outre la précarité rampante au sein de sa population, le Tchad accueille près de 1,1 million de réfugiés, principalement issus du Soudan. Ce qui accroit les vulnérabilités dans le pays. «Cette situation met à rude épreuve les ressources limitées du pays, en particulier dans les provinces de l’Est et du Sud, entrainant une augmentation de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire et une pression accrue sur les services de base», martèle l’institution. L’insécurité alimentaire est un volet de la vulnérabilité à laquelle est exposée une partie de la population au Tchad. Elle reste un problème majeur pour le pays, 2,1 millions de personnes affectées, soit 11,5%. La situation est d’autant plus préoccupante au sens de la Banque mondiale qu’elle ne trouve pas d’amélioration malgré une baisse de l’inflation (dont celle alimentaire). Les prix à la consommation des ménages ont pourtant reculé à 4,1% en 2023, contre 5,8% un an plus tôt.
Louise Nsana
