ARTICLE DE BLOG

2025-2050 : le Per new-look, tenants et aboutissants

Le nouveau Programme économique régional se veut intégré, émergent et socialement prospère. La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) veut disposer d’un nouveau Programme économique régional (Per), qui s’étalera sur la période 2025-2050. «C’est une véritable stratégie cohérente de développement, en vue d’accélérer l’intégration régionale et le développement socioéconomique des Etats de la Sous-région», indique Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Cemac. Ce nouveau Programme, axé sur la recherche de l’efficacité et l’atteinte des résultats concrets, devrait être assorti d’objectifs spécifiques précis par axe, de critères de réalisation bien définis, d’indicateurs de performance et des délais précis de réalisation de chacune des actions, réformes et mesures identifiées ainsi que des critères d’évaluation.L’objectif principal du nouveau Per est de faire de la zone Cemac, «un espace économiquement intégré, émergent, socialement prospère, culturellement riche, où la sécurité et la paix règnent durablement» martèle le président de la Commission de la Cemac. De plus, continue-t-il, le nouveau document devrait se fonder sur «l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la démocratie, par la création d’une communauté moderne, ouverte à l’innovation et à la technologie, unie, solidaire et tolérante, contribuant efficacement à l’amélioration constante de la qualité de vie de toutes les populations». Il s’agit de prévoir une matrice des principales actions de mise en œuvre du nouveau programme afin de traduire en actions concrètes les décisions et orientations des chefs d’Etat de la Cemac. Pour que la Cemac soit une économie émergente à l’horizon 2050, «ce nouveau Per est fondé sur une hypothèse réaliste d’un taux de croissance moyen du PIB par habitant en termes réels de la Communauté de 5% au cours de la période 2025-2035 et de 7,5% entre 2035 et 2050» affirme le président de la Commission de la Cemac. Axes stratégiquesPour atteindre l’objectif principal, le nouveau Per table sur les différents axes stratégiques, en l’occurrence le développement des infrastructures de base et le renforcement de l’intégration régionale pour la compétitivité des économies de la sous-région; la mobilisation du financement à travers l’organisation des tables – rondes dans l’espace Cemac ou dans les pays amis; le développement des échanges intracommunautaires et la préparation de la Cemac à tirer le meilleur profit des potentialités de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf); la production et distribution d’une énergie stable, verte et accessible aux populations; l’accélération des réformes structurelles; la diversification économique, le développement industriel et le développement du secteur privé; la mise en œuvre de la stratégie communautaire d’import-substitution; le développement du capital humain, de l’économie numérique, de la recherche et de la technologie; la protection de l’environnement et la transformation des matières premières et des ressources naturelles, en vue de la gestion durable des écosystèmes, de la conservation de la biodiversité et du développement durable; la promotion et valorisation du tourisme, du patrimoine culturel et artistique en Afrique centrale.«Le suivi de la mise en œuvre des actions sera assuré par les Etats membres, les Institutions sous-régionales (Commission de la Cemac, Beac, Bdeac, Pref-Cemac, etc.) qui en rendront compte régulièrement aux hautes autorités compétentes de notre Communauté, pour appréciation ou orientations nécessaires à donner», précise Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent du Pref-Cemac. Résultats escomptésLes populations attendent de ce nouveau Per un cadre de vie décent, garantissant les conditions optimales pour l’éducation, la santé, la sécurité, et la transformation structurelle des économies de rente vers des économies de production fortes, inclusives, vertes et durables. Il est important de souligner, dans cet ordre d’idée, qu’un accent particulier sera mis sur «le dispositif de mise en œuvre du nouveau Per au niveau régional et national, et ensuite sur le mécanisme de suivi/évaluation, seules conditions pour l’atteinte des résultats», rassure Baltasar Engonga Edjo’o. Il convient également de préciser que ce nouveau Per s’inspire des «expériences asiatique et sud-américaine et en s’appuyant sur l’hypothèse d’un taux de croissance potentiel de 7% du revenu par habitant de la Cemac». Le coût estimatif de sa mise en œuvre est évalué à 56.466 milliards de FCFA. Diane Kenfack