PRODESV II : le Feicom redéploie ses ailes sur Babadjou
La Banque des collectivités territoriales décentralisées au Cameroun y a fourni des infrastructures commerciales afin de dynamiser l’économie locale. Le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom) poursuit la mise en œuvre de la 2e phase du Programme de développement économique et social des villes secondaires exposées à des facteurs d’instabilité (PRODESV II). Cet évènement a eu lieu dans la ville de Babadjou dans le département du Bamboutos à l’Ouest du Cameroun. Après la mise en service d’un mini réseau d’alimentation en eau potable en août 2024, l’accent est cette fois mis sur la résilience économique des populations et de la commune via des infrastructures commerciales. « Les populations de Babadjou vont bénéficier d’un projet de construction de 20 boutiques. Cet ouvrage réalisé avec le concours de la KFW sera prochainement ouvert pour la plus grande joie du maire et de nos concitoyens », a annoncé l’instance le 7 février dernier. Voilà qui remplit le cahier de charges du PRODESV II lancé en 2021 sur un financement de 8,6 milliards de FCFA de la Kreditanstalt fur Wiederaufbau (KfW). Lequel vise à apporter un appui substantiel à huit communes du Littoral et de l’ouest pour leur hospitalité à l’égard des populations déplacées du fait de la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Les villes de Babadjou, Dibombari, Mbanga, Nkongsamba V et Melong (dans la région du Littoral) et Nkong-zem, Babadjou, Galim et Bangourain (dans la région de l’Ouest) font preuve d’exemplarité. Elles ont accueilli plus de 35 000 personnes en 2021, selon des données compilées par les agences humanitaires et le ministère de l’Administration territoriale. A ce jour, le nombre de personnes déplacées originaires de cette partie du pays est estimé à environ 700 000. De fait d’une crise sécuritaire qui s’éternise et face à une aide humanitaire insuffisante, ces populations sont confrontées à des défis liés à la résilience économique, l’éducation, l’accès aux ressources naturelles et autres. Le PRODESV entend répondre à ces besoins, tout en renforçant les capacités d’accueil des communes. C’est à ce titre que 50 salles de classe et 30 blocs de latrines ont pu également être construits et quelques 1800 tables-bancs fournis à des écoles depuis 2021 dans le cadre de cette 2e phase. Par ailleurs, le nombre d’emplois temporaires créés à ce jour s’élève à 2248 dont 876 pour les femmes et 404 pour les réfugiés. De même, 48 GICs ont reçu des accompagnements dont 48% sont des structures de transformation agricole, 17% des projets agricoles. A cela, il faut ajouter l’implémentation de 172 projets infrastructures. Louise Nsana


