L’association à caractère humanitaire profite de la semaine culturelle sur l’orphelin, allant du 11 au 16 novembre 2024, pour lever des fonds à Yaoundé.

Avoir de l’argent pour donner du sourire au maximum d’orphelins de la capitale et ses environs lors des fêtes de fin d’année. Voilà le but visé par Gabriel Bienvenu Ottou Ottou, président fondateur de l’association «Enfant du soleil». Ce 13 novembre marque «l’apothéose de cette semaine culturelle caractérisée par la vente de nombreux gadgets et autres produits. Ces fonds permettront d’offrir l’arbre de noël aux orphelins. Ce qui donnera une fête ensoleillée», rêve le fondateur de l’association. Il est rejoint dans cet élan par une grande mécène en la personne Mme Minkoune Marie Yvette. Pour la marraine de l’association, «nous avons voulu faire un élan de cœur qui entre dans la politique de l’État pour les couches les plus défavorisées. C’est pour le social en général qui vise à appuyer les orphelins qui sont dans le besoin».
Sur le site de l’évènement, l’on voit un prêt-à-porter installé pour la circonstance. Dans celui-ci, l’on vend des vêtements donnés par des âmes de bonne volonté. Des habits de luxe vendus à des prix battant toute concurrence. Mais pour Gabriel Bienvenue Ottou Ottou, les Yaoundéens ne se bousculent pas. Il appelle donc ces derniers à acheter les vêtements qui aideront les enfants, «qui ont pour parent la société». Mais l’on note un engouement dans les deux stands où l’on commercialise la gastronomie, notamment les grillades et la boisson. Certains clients achètent sans récupérer la monnaie. Ils demandent de considérer ce pourboire comme leurs contributions à l’arbre de noël.
Cet élan de solidarité est salué par les 30 orphelins de l’orphelinat «Enfant en détresse de Nkoabang», présents à la place de l’indépendance de Yaoundé. Au-delà de l’arbre de noël, ils appellent les âmes de bonne volonté et le gouvernement à les accompagner, surtout sur le plan scolaire. L’un d’eux, Julien Adzaba, 17 ans et élève en classe de terminale A4 Allemand, souhaite faire des études supérieures en droit. Son rêve, être magistrat. «Je suis le doyen de l’orphelinat et j’encadre aussi mes jeunes frères. Je ne me sens plus comme un orphelin, au contraire. Et pour un futur proche, je souhaite impacter la vie du Cameroun en devenant un grand magistrat et pourquoi pas président du conseil constitutionnel comme mon idole Clément Atangana», déclare le jeune qui n’a jamais connu ses parents.
André Gromyko Balla
