123 millions, c’est le nombre d’enfants souffrant de la hausse des températures en Afrique centrale et de l’Ouest, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
L’institution par cette récente alerte, remet au gout du jour la question des changements climatiques et leur impact sur les enfants et les femmes enceintes. «Le stress thermique exercé sur le corps par l’exposition à la chaleur extrême fait peser des menaces sans égales sur la santé et le bien-être des enfants et des femmes enceintes, en particulier lorsque aucune solution pour se rafraîchir n’est disponible. Des liens ont été établis entre le stress thermique et certaines complications durant la grossesse, telles que des maladies chroniques gestationnelles ou des effets indésirables à l’accouchement, notamment la mortinaissance, l’insuffisance pondérale ou la prématurité», martèle-t-elle dans une analyse rendue publique le 14 août 2024.
Le calvaire enduré concerne des températures supérieures à 35 degrés Celsius. Ce, pendant plus d’un tiers de l’année en moyenne. La plus grande préoccupation de l’Unicef sur le sujet est la dégradation climatique au fil des ans, au détriment de près d’un demi milliard d’enfants dans le monde. Ce d’autant plus que cette situation induit des effets pervers tels que la contamination alimentaire et hydrique et la dégradation des infrastructures. «Outre le fait que ces épisodes sont en augmentation dans tous les pays du monde, l’analyse montre que les enfants sont également exposés à des vagues de chaleur plus intenses, plus longues et plus fréquentes. Plus de la moitié des enfants à travers 100 pays subissent aujourd’hui deux fois plus de vagues de chaleur qu’il y a 60 ans», explique l’Unicef. L’institution onusienne appelle les États à concrétiser les engagements de Paris sur le climat pour résorber le problème.
Louise Nsana
