Le ministre de la Santé publique en appelle au respect des mesures barrières et la surveillance dans les aéroports.
Le COVID-19 n’est pas derrière nous. C’est l’alerte que lance le ministre de la Santé du Cameroun ce 26 juin 2024, en écho aux à la résurgence de la maladie infectieuse en France au début juin. La situation est remise au goût du jour sur les réseaux sociaux, à la suite d’une série de concerts parisiens ayant rassemblé plus de 45 000 personnes. Manaouda Malachie a de ce fait pris un ensemble de mesures afin de «prévenir» et de «contrôler une éventuelle flambée dans notre pays». Ses prescriptions portent pour l’essentiel sur la surveillance dans les aéroports du Cameroun. Il recommande le remplissage effectif des fiches d’identification de tous les voyageurs au débarquement. Les autres mesures sont: le testing systématique des cas suspects et le dépistage volontaire des voyageurs internationaux. «Notamment ceux revenant du Hadj 2024», précise le ministre. Celui-ci fonde cette précision sur l’expérience du Sénégal, désormais en butte au Covid-19 suite au retour depuis la semaine dernière de pèlerins infectés. La délégation camerounaise à ce grand rendez-vous religieux d’Arabie Saoudite est constituée de 4 188 âmes environ. Ces derniers sont toutefois toujours astreints au paiement de la somme de 30 000 FCFA.
Le membre du gouvernement instruit par ailleurs le dépistage systématique de tous les cas suspects dans les services de santé ; ainsi que la prise en charge gratuite de tous les cas avérés de coronavirus. Il en appelle par ailleurs les populations à la reprise des mesures barrières. À savoir le lavage ou la désinfection régulière des mains, la distanciation sociale, le port du masque en public dès l’apparition des symptômes de la grippe, la désinfection des espaces communs.
«Le gouvernement rassure les populations de la capacité actuelle de son dispositif à détecter rapidement tous les cas et à les prendre en charge sur toute l’étendue du territoire», souligne le ministre en rappel aux investissements en la matière consentis par le gouvernement au plus fort de la pandémie en 2020. Laquelle fait officiellement 125 379 victimes dont 1974 morts à fin janvier, selon les données du ministère de la Santé.
Louise Nsana
