Réformes de la Cemac : Bangui répare les brèches

Les ministres en charge de l’Economie et des Finances du Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad, ont rendez-vous à Bangui ce 20 juin 2024; à la faveur d’une session extraordinaire du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (UEAC). C’est pour en baliser la voie que se tient, du 17 au 18 juin 2024, une réunion du Comité inter-Etats. Leur mission, dans la capitale centrafricaine : examiner et adopter des textes susceptibles de propulser les réformes en cours au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) de façon générale et de l’UEAC spécifiquement. Il s’agit du Projet de règlement portant règlement financier de la Communauté; du Projet de Règlement portant procédures de passation, d’exécution et règlement des marchés publics de la Communauté; et du Projet de Règlement portant Statut du Personnel de la Communauté. Et pour cause: «L’année 2024 qui amorce sa deuxième moitié, est une année charnière dans la vie de la Cemac qui, après les résultats de l’Audit financier et des Ressources humaines réalisé l’année dernière, s’apprête à tirer toutes les conséquences qui en découlent, conformément aux recommandations du Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC), lors de sa 40ème Session Ordinaire tenue le 30 octobre 2023 à Bangui», informe l’institution.
Ces textes recèlent de plusieurs enjeux. Lesquels concentrent en eux le pouvoir d’améliorer la bonne gouvernance au sein de la Communauté; d’impulser la mise en œuvre du plan de transformation de la gestion financière, administrative et des ressources humaines de la Commission de la Cemac; ainsi que d’arrimer ces réformes aux standards internationaux. Ce qui permettra de «remettre sur pied la Commission et lui redonner les moyens de porter de façon plus efficace sa mission, rebâtir une Institution mieux organisée, aux capacités techniques et humaines renforcées, plus rigoureuse dans l’utilisation de ses ressources financières et fortement orientée résultats. D’autre part, redonner à la Commission, à l’orée des 30 ans de la Cemac, un cadre d’action stratégique qui la recentre sur les chantiers prioritaires de l’intégration, et qui renforce la compétitivité et la diversification des économies de la zone», informe l’institution. Ce qui donne concrètement un coup de pouce aux équilibres recherchés avec le principe de la rotation des postes de responsabilités. Lequel n’a eu de cesse depuis 201 de se buter à de nombreuses contraintes et situations nouvelles.
Louise Nsana