RCA: 5000 violences basées sur le genre au premier trimestre 2024

Les violences basées sur le genre (VBG) atteignent des cimes inquiétantes en Centrafrique, alerte le Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies (Ocha). «Chaque heure en Centrafrique, deux personnes sont victimes de VBG, principalement des femmes et des filles», constate l’institution. Le phénomène déploré concerne 5000 cas de violences sexistes recensés au premier trimestre de l’année 2024. Dans le détail, 37% des cas portent sur des violences sexuelles; 25% se réfèrent à des attaques physiques; 18% des cas sont liés à des privations de ressources tandis que 18% sont liés à des violences d’ordre psychologiques et 2% ont trait au mariage forcé.
En Centrafrique, les victimes de ces violences exercées sur la seule base du sexe sont majoritairement constituées de femmes et de filles. Elles payent les frais d’une crise humanitaire prolongée, qui impacte la disponibilité des moyens de subsistance tels que les champs ou encore des services de base comme l’eau. Ce qui a pour conséquence «l’adoption de mécanismes d’adaptation négatifs tels que le sexe de survie et le mariage précoce des filles», apprend-on. «Les évaluations annuelles multisectorielles des besoins humanitaires ont indiqué un sentiment d’insécurité pour au moins 25% des ménages interrogés, mettant en évidence les risques pour les femmes et les filles qui ont accès à l’eau, aux zones de collecte de bois et à d’autres points de distribution. Ces lieux sont d’une importance cruciale pour la survie quotidienne des ménages, mais ils exposent particulièrement les femmes et les filles à des risques élevés de VBG, notamment la violence sexuelle, l’exploitation et les abus sexuels, la violence domestique, le sexe de survie, le mariage forcé et le refus de ressources, entre autres», renseigne l’Ocha.

Louise Nsana

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