Passage à niveau à Yaoundé: Camrail, pour une année sans incident

La structure a édifié une trentaine de conducteurs de motos, responsables des points d’embarquement à proximité des lieux de croisement entre la route le chemin de fer.

«Attention au train ! La vie peut basculer en une fraction de seconde». Consigné sur des T-shirts, des tracts et des banderoles, ce thème a été répété plusieurs fois par les responsables de la société de transport ferroviaire Camrail ce 28 juin 2024. Vêtus de T-shirt aux couleurs de la structure, ils ont provisoirement quitté leurs bureaux pour porter ce message aux usagers des passages à niveau de la ville aux sept collines. L’évènement tient pour prétexte la célébration, de concert avec la communauté internationale, de la 16ᵉ édition de la Journée internationale de sensibilisation au passage à niveau.
En prenant pour cible les conducteurs de motos de la cité capitale, ils se sont appuyés sur le quotidien de ceux-ci. «Le sous-thème de cette année est «protéger les personnes vulnérables», et parmi les personnes vulnérables les plus exposées sur les passages à niveau de Yaoundé, il y a les mototaximen. C’est la raison pour laquelle, nous les sensibilisons», explique Martial Missimikim, directeur exécutif de Sécuroute, structure de promotion de la sécurité routière. En cortège, l’équipe à Hélène Michèle Ndougsa-MBang a investi les différents passages à niveau de la cité, après avoir échangé avec les membres de l’Association des mototaximen de Yaoundé Iᵉʳ (Asmy) à leur siège sis au quartier Etoudi. «L’homme mototaximan, c’est celui qui n’a pas de temps, mais qui est focalisé sur l’argent à gagner. Et c’est là, le véritable problème. Quand il est sur sa moto, il n’a qu’une chose à l’idée, c’est de foncer. Mais cela est davantage accentué par le fait que la grande majorité ne connait pas le Code de la route», déplore Aladji Aboubakar, président de cette association.
Parce qu’elle mesure l’ampleur de la situation, Hélène Michèle Ndougsa-MBang revient sur le thème. «Attention au train ! La vie peut basculer en une fraction de seconde ». Cela veut dire qu’au moment où vous pensez que vous pouvez vous faufiler entre les ficelles, le train vous aura cogné», décortique la responsable du département sécurité au travail et prévention à la coordination du management de la sécurité de Camrail.

Mode d’emploi
Ainsi, «le respect du Code de la route suffit pour éviter le pire» lit-on sur les affiches. Questions : Qu’est-ce que le passage à niveau? Comment s’y prendre pour le traverser? Réponse de l’expert. «Le passage à niveau, c’est la rencontre entre la voie routière et la voie ferrée. Et comme le train est plus solide et plus imposant que nos engins à trois, quatre et deux roues, il faut le laisser passer, comme le prévoit la loi. Lorsque vous arrivez dans un passage à niveau, vous devez d’abord ralentir. Après, vous vous arrêtez pour vous assurer que le train n’est pas proche. S’il y a des agents de sécurité, vous devez absolument suivre leur consigne», détaille, le directeur exécutif de Sécuroute. En face de lui, une vingtaine de mototaximen, responsables des points d’embarquement de l’arrondissement de Yaoundé Iᵉʳ. Séance tenante, ils réaffirment leur engagement: celui de veiller à ce qu’aucun des leurs ne soit victime d’accident sur le passage à niveau. Et pour s’en convaincre, ils vont assister le personnel de Camrail dans la sensibilisation des usagers sur le passage à niveau d’Etoudi (Abattoir). La stratégie porte la promesse des fleurs, estime Aladji Aboubakar. «À travers de telles séances de sensibilisation, les mototaximen auront une nouvelle appréhension du code de la route des passages à niveau. Au sortir d’ici, chacun des membres présents va transmettre les connaissances acquises ici à ceux de son point d’embarquement.» conclue le président de l’Asmy.

Joseph Julien Ondoua Owona

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