A travers le lancement ce 21 octobre 2024 du projet de leadership du  Service national justice et paix (SNJP), les femmes sont  conviées à jouer leur partition, pour le retour à la paix.Â
Le siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) situé à Mvolyé (Yaoundé), a abrité les premiers travaux, portant le projet de lancement des femmes leaders du Service national justice et paix (SNJP). Une initiative qui voit le jour, au regard de la radicalisation des jeunes dans la gestion de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun depuis 2016. Selon Mgr Paul Nyaga, secrétaire général du (CENC) le retour à la paix appelle à une forte implication des femmes. « Les femmes ne sauraient simplement être reléguées au second plan, encore moins perçues comme des maillons faibles de la société car elles constituent le pilier central voire même la colonne vertébrale de la stabilité sociale », déclare-t-il. Toute chose qui, selon l’interlocuteur passe par les formations.« Nous pensons que former les femmes, les conscientiser davantage à la réalité de la paix les amènera à toucher les cœurs des enfants à qui elles donnent la vie et aussi les amener à comprendre le non-sens de ces groupes non étatiques qui les poussent à la radicalisation et à la consommation des drogues et stupéfiants, voilà pourquoi nous pensons que la paix passe par la femme », poursuit-il dans son propos.
Projet stratégique
Dans la même veine, Sylvanus Binla Shulika salue le projet, car selon son analyse il s’agit «d’un projet stratégique, indispensable que nous expérimentons pour l’instant dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, mais que nous pensons porter dans toutes les régions du Cameroun , parce que la paix n’est pas menacée seulement dans ces localités, il y a des régions que la radicalisation tient le cout de façon inconnue et si nous ne cherchons pas à impliquer les femmes surtout à toucher leurs enfants et à éduquer leurs enfants , nous risquons d’avoir un pays détruit», laisse-t-il entendre. Selon le coordonnateur du Service national justice et paix (SNJP), le mouvement veille à la promotion de la justice et de la paix, autrement dit du respect des droits humains, plus loin le respect de l’environnement et que la démocratie soit appliquée. « Notre mission est de faire régner la paix, et nous tenons à accompagner les communautés, surtout les femmes et les jeunes dans la promotion de la paix et l’amour », explique-t-il. Le projet de paix lancé sous le couvert de l’Eglise catholique du Cameroun est vivement salué par Mgr Paul Nyaga« ceci me permet de féliciter et encourager les Commissions diocésaines des provinces ecclésiastiques du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui ont contribué à l’élaboration de ce projet », se réjouit le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).Par la rencontre du lancement du projet « nous voulons confirmer les objectifs du projet, expliquer les différentes étapes, clarifier les rôles et les responsabilités de chacun, identifier les risques, assurer un soutien de l’équipe dirigeante », conclut Mgr Paul Nyaga, tout optimiste.
Jean René Meva’a Amougou