Né en Jamaïque, Claude McKay est l’un des plus grands poètes de la Renaissance de Harlem,

un important mouvement littéraire qui, dans les années 1920, voulait valoriser l’identité noire américaine. Ce fut un haut lieu de la culture noire grâce à des célébrités comme W.E.B. DuBois.McKay a écrit en 1919 le poème « Si nous devons mourir ». En voici un extrait. « Si nous devons mourir, que ce ne soit pas comme des porcs chassés et parqués dans un endroit peu glorieux, tandis qu’au-tour de nous aboient les chiens fous et affamés, se moquant de notre sort maudit. Si nous devons mourir, mourons noblement, pour que notre précieux sang ne soit pas versé en vain. Alors, même les monstres que nous défions seront contraints de nous honorer. Parents, nous devons affronter l’ennemi commun. Même si nous sommes largement en infériorité numérique, montrons-nous courageux. Et, pour leurs mille coups, nous devons porter un coup mortel. Comme des hommes, nous devons affronter la meute meurtrière et lâche, pressés contre le mur, mourant, mais ripostant.
Jean-Claude Djéréké
