L’homme ne peut compter sur ses seules forces

L’une des leçons que l’on peut tirer de l’évangile de ce 5e dimanche du Temps ordinaire (Année C) peut être formulée de la manière suivante: La grâce de Dieu abonde là où l’homme accepte de dépasser les limites du bon sens. Pierre capture une grande quantité de poissons parce qu’il a consenti à poser un acte qui va contre le bon sens.


Sa qualité, dans cette page d’évangile, c’est d’avoir compris que l’effort supplémentaire que le Christ lui demandait, après une pêche infructueuse, n’était pas inutile et là se trouve toute la différence avec Sisyphe pour qui porter éternellement le rocher jusqu’en haut d’une montagne était devenu un effort inutile, absurde. Camus invitait pourtant à imaginer ce Sisyphe heureux. Et Pierre, accomplissant une tâche qu’il ne juge pas inutile, serait-il moins heureux?
Compter sur ses forces physiques et intellectuelles n’a rien de mauvais. C’est même un devoir parce qu’il y a des choses qui relèvent de notre responsabilité mais arrive un moment où l’homme est obligé de « compter sur Dieu » (Xavier Thévenot), de dire comme Pierre: « Sur ta parole, je jetterai le filet » (in verbo tuo, laxabo rete). Cette confiance en Dieu ne rabaisse pas l’homme mais le grandit.


Jean-Claude Djéréké

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