Au-delà de la sensibilisation, l’Ong « Les bénévoles des océans du Cameroun » plaide pour la protection de la diversité à travers un jeu de rôle.
Nous devons comprendre que les océans sont le poumon de l’humanité et par conséquent les protéger pour garantir notre avenir. De pareilles idées ont coulé à flot ce 08 juin 2024 à Yaoundé. C’est à la faveur d’une conférence animée par Jeauberte Djamou présidente fondatrice de l’Ong « Les bénévoles des océans du Cameroun ». Objectif, sensibiliser le plus grand nombre sur les méfaits des dérives sans cesses grandissantes auxquelles se livre l’Homme au quotidien. Pourquoi une ville loin de la mer ? Simplement parce que, explique l’oratrice du jour, mer et terre sont étroitement liés. «Qui jette par terre, jette en mer », entend-on ici. Dans le fond, cela veut simplement dire qu’il faut faire très attention à ce que l’on fait au quotidien car cela a un impact néfaste sur les Océans. La preuve, ceux des éléments destructeurs de ces milieux aquatiques sont utilisés sur la terre : matières plastique, mégots de cigarettes et autres. Il y a aussi, la consommation non contrôlée des espèces protégées.
C’est la raison pour laquelle, le thème de cette édition est: « L’océan d’abord ». Comme pour dire que cette vaste étendue d’eau est la vie. D’ailleurs, révèle-t-on, c’est la principale source d’approvisionnement en terme de nourriture, tourisme et autres. Ici au Cameroun, l’aire protégée de Manko Man est un sanctuaire. En ces lieux, on peut admirer et apprécier les tortues marines qui, pour la plupart, proviennent des contrées très éloignées telles la côte sud du Brésil, renseignent certaines études menées par des chercheurs américains et européens. Mais cette biodiversité se trouve menacée. Dans ce sillage, se trouvent le tire-tire qui est la pêche artisanale avec des mailles non conventionnelles qui ramassent les alevins et tortues marines à la fois, les pêcheurs industriels et l’activité des industries maritimes parfois pétrolières.
Face à tout cela, le colonel Louis Pergaud Djomo, expert Forêt/Environnement, et ingénieur des eaux et forêts, a pris la parole pour faire une synthèse des débats partant du niveau stratégique (Conventions et Traités internationaux) au niveau opérationnel (mise en œuvre des instruments internationaux au niveau national : création et gestion de l’Aire Protégée Marine de Campo Ma’an par exemple). Les échanges ont soulevé nombre d’intérêts pour les parties prenantes ainsi que des problèmes et des vœux. Pour satisfaire à toutes les préoccupations soulevées par les acteurs, l’expert propose une congestion de cette aire protégée dans l’intérêt pris compris et partagé des parties prenantes et suggère au gestionnaire de cette aire protégée de nourrir les débats internationaux sur ces différentes Conventions: différentes COP par les leçons apprises au niveau local en vue d’améliorer ces Instruments internationaux
Marie Noelle Etoungou (stagiaire)