Insécurité : 32000 Tchadiens trouvent refuge en Centrafrique

Une nouvelle vague de déplacement humain a lieu entre le Tchad et la Centrafrique depuis le mois d’avril 2024. Elle met en scène quelques 31 765 Tchadiens et 6238 rapatriés spontanés centrafricains ayant fui des conflits intercommunautaires liés à la transhumance dans le Sud du Tchad. Ces derniers ont trouvé refuge dans le Nord-Ouest de la Centrafrique, notamment dans les sous-préfectures de Paoua et Markounda. «Certaines d’entre elles sont hébergées par des familles d’accueil, elles-mêmes vivant dans l’une des vulnérabilités les plus sévères du pays. Le 20 juin 2024, journée mondiale des réfugiés, le gouvernement centrafricain a reconnu les ressortissants Tchadiens installés dans la Préfecture de Lim-Pendé comme des réfugiés prima facie», rapporte un rapport de situation du Bureau de coordination de l’action humanitaire (Ocha).
De fait, Ce mouvement de population intervient dans une région où les besoins humanitaires se trouvent déjà exacerbés. Selon l’aperçu des besoins à fin juin, 401 000 personnes y ont besoin d’assistance depuis l’année 2023. De plus, cette zone frontalière est en proie à l’insécurité. «Les échanges commerciaux dans cette région frontalière sont perturbés par l’insécurité résultant des différentes incursions armées et le prélèvement de taxes additionnelles, faisant flamber le prix des certaines denrées alimentaires et non alimentaires jusqu’à 50% de leur prix habituel. L’insécurité alimentaire dans la région fait partie des plus critiques du pays et l’accès aux champs pour les demandeurs d’asile et les résidents demeure fortement limité»; explique l’Ocha. Toutes choses qui ont conduit le Tchad et la Centrafrique à mutualiser leurs forces à l’occasion d’opérations militaires en 2023 pour protéger les populations de part et d’autre de la frontière.


Louise Nsana

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