Fête Zoula’a: c’est parti pour la première édition

À Yaoundé, ce 14 juillet 2024, les membres de la communauté Ngui’i Ekang ont assisté à la cérémonie de lancement de la semaine dédiée à la générosité, au pardon et à la réconciliation.

Réunis ce 14 juillet à Yaoundé, lieudit Auberge bleue, les membres de communauté Ngui’i Ekang sont venus assister au lancement de la semaine dédiée à Zoula’a, une entité spirituelle à l’origine de «l’Ata’a Mvam».
Selon Dr Erisien Fabrice Mba, «la cérémonie de Zoula’a renvoie à la réappropriation de notre culture et beaucoup plus à la pratique des sept bénédictions qui constituent l’âme même de la culture Ngui’i Ekang… Cette semaine est donc une semaine de réconciliation et de reconsidération à partir de la famille. C’est la semaine de la paix, de l’harmonie, où les enfants demandent pardon à leurs pères, ou aux personnes qu’ils ont offensées. C’est une fête très importante pour la communauté Ngui’i Ekang».
Au sortir de cette semaine qui s’achève les 20 et 22 juillet par des rites spécifiques, tous ceux qui vont accomplir des bonnes actions et vont réaliser un «rite du Songo’o» pour activer les bénédictions collectées via les bonnes œuvres verront leurs vœux se réaliser. La condition étant d’apporter une aide sincère.
La journée de lancement de cette semaine de partage et de bienfaisance a ainsi été marquée par la leçon inaugurale du «Mvam ngui’i». Pour finir, chaque personne présente a exécuté un rite symbolique. Celui-ci consiste, pour chaque personne présente, à se servir sur la table de l’Ata’a Mvam (constituée de mets, de fruits et autres), non pas pour manger soi-même, mais pour offrir ledit repas à son vis-à-vis.

Invité
Parce que l’enseignement du Ngui’i Ekang se veut universel, le comité d’organisation invité des personnes issues d’autres communautés. «En tant que membre de la communauté Sawa je suis un invité. Et après avoir assisté au lancement de cette semaine, je peux dire que toutes les traditions ont des similitudes. La culture Ekang est également celle que l’on retrouve chez nous, les Sawa et même chez les Grassfields, mais ce sont les colorations culturelles qui diffèrent en fonction des aires géographiques.», explique Gaston Bikai. L’invité d’honneur appelle d’ailleurs les membres des autres communautés à découvrir la culture Ngui’i Ekang au cours de cette semaine.
L’évènement qui a drainé des foules a permis à certaines personnes venues découvrir la culture du «Ngui’i» de trouver leurs repères. C’est le cas de Lucie Mba. «C’est ma première fois de prendre part à un tel évènement. C’est vraiment un retour aux sources, un retour à la base de ce qui ne nous a pas été transmis et faute de connaissances, on a grandi sans cette connaissance. Aujourd’hui, c’est pour moi un nouveau départ, avec moi-même, avec la nature. Je suis très agréablement surprise», raconte-t-elle.

Joseph Julien Ondoua Owona

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