Dispensé par l’association Jeunesse de la Lekié pour l’action climatique (JLAC), le module s’ajuste à la Journée mondiale de l’environnement.
À l’heure où une prise de conscience semble enfin gagner les esprits sur la part de responsabilité croissante que doivent assumer les uns et les autres face aux changements climatiques, l’association JLAC entend jouer les éclaireurs. Ce 5 juin 2024 à Obala (département de la Lekié, région du Centre), elle tient un prétexte: la célébration de la Journée mondiale de l’environnement. Au croisement de préoccupations expertes et celles du public moins outillé, la JLAC distille un discours à portée réelle sur les femmes notamment. Ajusté au thème de la célébration («Restauration des terres, désertification et résilience face à la sècheresse»), ce discours combine de façon réaliste une valorisation des atouts de la gent féminine locale et la nécessité d’efforts partagés. «Nous menons des activités de nature à sensibiliser les femmes rurales sur l’impérieuse nécessité de changer de paradigme», déclare Alain Ngono.
A écouter le président de la JLAC, les activités de ce jour accordent une place importante aux vulnérabilités exposant davantage les filles et les femmes rurales à l’impact du changement climatique d’une part, et au rôle clé de la gent féminine. Eclairées par de multiples références et un cadrage de l’enjeu, les femmes d’Obala se montrent réceptives aux modules relatifs aux nouvelles pratiques culturales, ainsi qu’au calendrier des saisons devenu instable. Louisette Ndongo Zinga, présidente de la Convergence des femmes du Cameroun pour les changements climatiques, exprime son satisfecit. «En tant que femme rurale, je viens d’être édifiée davantage sur les notions d’atténuation, d’adaptation. Je suis édifiée sur les actions de l’Irad en faveur du secteur agricole, sur la mise à disposition des femmes rurales, des cultures ou semences améliorées plus adaptées au contexte. Les femmes rurales, mamelles nourricières de la Lekié en particulier et du Cameroun en général, doivent multiplier de telles rencontres, sensibiliser les différents villages pour que chacune comprenne l’importance de s’arrimer aux exigences de l’agriculture verte». C’est la même rhétorique pour Rosalie Ekodo. Cette dernière dit «être émue des assises qui incitent à reboiser la Lekié qui suffoque sous l’effet de la chaleur torride. En plus, les enseignements reçus de l’Irad et de l’ONACC vont soulager les femmes rurales, nous allons poursuivre la sensibilisation», conclut-elle. Olivier Mbessité