Selon un communiqué du ministère congolais de l’Economie et des Finances, Brazzaville a servi de cadre à la 11ème Conférence du Cadre permanent de concertation des trésors publics de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CPC-TP-CEMAC).
Placés sous le thème : « Développement des capacités organisationnelles et humaines et problématique de déontologie sur le Marché des valeurs du trésor (MVT) de la CEMAC », les travaux se sont étalés du 2 au 7 septembre dernier. Selon le ministère congolais de l’Economie et des Finances, des chiffres statistiquement significatifs ont été révélés. « Notre Marché a démarré en 2011, avec 11 milliards de F CFA de sollicitations. Aujourd’hui, treize ans après, et plus précisément à fin juillet 2024, il a réalisé 6 931 milliards 400 millions de F CFA», précise le communiqué. D’après le même document, les participants aux travaux de Brazzaville ont souligné qu’au cours des cinq derniers mois, le niveau d’endettement est révélateur de la demande en financements des États malmenés par de graves tensions de trésorerie. Ils ont également dressé le constat selon lequel, dans l’espace Cemac, les banques commerciales ont atteint leurs niveaux de prêt maximum. Pour rester dans les règles de prudence imposées, la marge de manœuvre desdites banques est désormais très réduite. Pour cela, les experts ont recommandé l’implication des acteurs privés.Au chapitre des inquiétudes, les experts présents à Brazzaville ont évoqué » l’incapacité des États à honorer leurs dettes ». « Pour la première fois depuis la création du marché régional des titres publics, un État n’a pas été en mesure de régler une échéance. Or, le marché des titres publics a besoin que les créanciers restent confiants pour continuer à prêter ». Pour répondre à cette problématique, il a été suggéré l’élaboration d’une charte de bonne conduite afin de discipliner les Etats. Ladite charte devrait être adoptée lors de la prochaine réunion prévue en décembre 2024.
Ongoung Zong Bella
