C’est à la faveur de la sixième édition du Festival Arts et traditions des peuples Sao-Kotoko (Festat).
Le Festat 2024 se célèbrera sous le signe de l’unité nationale et de l’intégration. L’information est ressortie la semaine dernière de l’audience accordée par Pierre Ismaël Bidoung Mpwatt, ministre des Arts et de la Culture, aux dignitaires des peuples Sao-Kotoko. En effet, le siège des institutions camerounaises va vibrer en cette fin d’année au rythme des sonorités et danses des peuples Sao-Kotoko. Le fil conducteur du Festat de cette année est: «Entre présent et passé, culture des peuples Sao-Kotoko levier de la solidarité et du vivre ensemble». En ce 16 juillet 2024 au Minac, les organisateurs du Festat présentent les contours de l’évènement. «Nous avons choisi la capitale politique pour le festival des peuples Sao-Kotoko situés autour du lac Tchad pour partager, avec l’ensemble de la communauté nationale et internationale, nos us et traditions», explique Oumar Ali, président du comité d’organisation. Et d’ajouter: «nous sollicitons l’accompagnement du Minac sur le plan technique et institutionnel pour l’organisation des activités culturelles des peuples antiques Sao-Kotoko qui viendront du Cameroun, Ghana, Niger, Nigeria et du Tchad. Habituellement organisé dans le département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-nord, l’idée de tenir cet évènement à Yaoundé vise à donner une meilleure visibilité aux peuples Sao-Kotoko. Bien plus, «le siège des institutions est historique; il représente un atout important pour prôner le vivre ensemble, l’intégration des peuples. En outre, il est question aussi de valoriser les biens culturels, matériels et immatériels de la civilisation de la terre cuite qui contribue de fort belle manière au développement du Cameroun», indique le président du comité d’organisation du Festat.
Soutien
Le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Mpwatt, se dit satisfait et promet de soutenir l’évènement culturel dont l’objectif est «de promouvoir l’identité culturelle de cette communauté d’une part, et de construire l’unité nationale, d’autre part». Pour lui, c’est une occasion de découvrir cette communauté qui a un fort potentiel en termes de savoir-faire. D’ailleurs, mentionne-t-il, l’évènement s’inscrit en droite ligne de la politique gouvernementale de promouvoir les objets d’art et les traditions des peuples du septentrion au Musée national.
Selon Ali Alhadji Abba, président du comité directeur de l’association culturelle Sao, les Sao ont une civilisation qui transcende le temps appelé «civilisation de la terre cuite», puisque, l’architecture, les matériaux céramiques, et autres productions sont faites à base de la terre cuite, une véritable industrie culturelle. Organisé tous les deux ans, le Festival Arts et traditions des peuples Sao-Kotoko (Festat) sera un succès, assure le président du comité directeur de l’Association culturelle Sao. Il promet «aux convives un festival digne avec l’accompagnement des autorités».
Olivier Mbessité
