Prévue pour se dérouler le 27 septembre 2024, l’élection au poste de directeur général de l’Asecna est proche. A ce scrutin, l’Afrique centrale présente deux candidats. Il s’agit du Gabonais Prosper Zo’o Minto’o et du Tchadien Adoum Younousmi.
Dans les états-majors des deux postulants, le branding s’accélère. À propos de son candidat, le Gabon fait valoir la carte de l’expérience. De façon insistante, Libreville met sur la table le CV de Prosper Zo’o Minto’o. « Actuel directeur du Bureau régional Afrique centrale et occidentale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI-WACAF) à Dakar, l’ingénieur gabonais de 64 ans revendique une expertise et une expérience vastes et variées dans l’aviation civile internationale , car ayant occupé des postes de leadership au sein de l’OACI, de l’Association du transport aérien international (IATA), ainsi que dans l’Asecna même. Il est un visionnaire dont le leadership a déjà prouvé son efficacité dans la promotion de la sécurité et de la navigation aérienne en Afrique. Sa réputation de collaboration et de travail en équipe témoigne de sa capacité à établir et à maintenir des partenariats stratégiques avec des organisations internationales, des gouvernements et des acteurs privés », expliquent les autorités gabonaises dans les colonnes de Gabon Nouveau édition du 9 septembre 2024.
Pour Libreville, toutes ces qualités, en plus de ses qualifications académiques, font de lui un candidat idéal pour ce poste.
Depuis le 12 février 2024, le Tchad a choisi Mahamat Aware Neissa comme son candidat au poste de directeur général de l’Asecna. Selon Télé Tchad, cet ancien ministre des Travaux publics, puis des Infrastructures, a également occupé le poste de Premier ministre par intérim du Tchad en février 2007.« La candidature de cet ancien ministre revêt une importance particulière. Car, elle offre à l’Asecna l’opportunité de bénéficier d’un leader ayant une vision stratégique et une compréhension approfondie des besoins spécifiques des États membres en matière d’aviation civile et de développement des infrastructures aéroportuaires », avait laissé entendre la ministre tchadienne des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale. Fatimé Goukouni Weddeye, le 12 février 2024 à Ndjamena.
À qui mieux mieux
Commentant cette ambiance pré-électorale, de nombreux observateurs estiment que la solidarité sous régionale est à la peine. C’est que, à l’opposé du consensus observé autour de la candidature du Tchadien Mahamat Abbas Tolli au poste de président de la Banque africaine de développement (Bad), les pays de la Cemac sont en passe de répéter les malheureuses expériences de 2020 et 2016 au cours desquelles l’Afrique centrale n’avait pas pu se mettre d’accord sur une candidature unique. Comme en ces temps-là,les pays qui présentent des candidats au poste de directeur général de l’Asecna privilégient encore le subtil jeu diplomatique en coulisses.
Jean René Meva’a Amougou
