La Cour internationale de justice (CIJ) mène son délibéré sur le différend frontalier opposant la Guinée Equatoriale et le Gabon, deux pays d’Afrique centrale.
La décision attendue fait suite à la fin des audiences de fonds tenues du 30 septembre au 4 octobre 2024. De manière précise, l’instance judiciaire de l’Organisation des Nations unies (Onu) est appelée à «dire si les titres juridiques, traités et conventions internationales, invoqués par les parties font droit dans les relations entre la République gabonaise et la République de Guinée Equatoriale s’agissant de la délimitation de leurs frontières maritimes et terrestres communes et de la souveraineté sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga», fait savoir un communiqué de la CIJ.
Les textes soumis au jugement de la CIJ relèvent des tentatives de règlement de ce différend historique par les colons français et espagnoles. Notamment: la Convention spéciale sur la délimitation des possessions françaises et espagnoles dans l’Afrique Occidentale, sur la Côte du Sahara et sur la Côte du Golfe de Guinée du 27 juin 1900 et la Convention délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée Equatoriale et du Gabon du 12 septembre 1974. Après des décennies entières de litiges juridiques et d’incidents autour des espaces querellés les deux parties sont parvenues le 15 novembre 2016 à un compris sous les présidents Ali Bongo Ondimba (Gabon) et Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale). Lequel, entré en vigueur en 2020, a ouvert la voie à la procédure pendante devant la CIJ depuis le 5 mai 2021.
Louise Nsana