Couverture Santé Universelle : Bilan mi-figue , mi-raisin au Cameroun

L’association des journalistes et communicateurs pour la promotion de la santé (AJC-Prosanté) plaide pour un cadre juridique pour l’expansion de la politique de santé pour tous au pays.

Photo de famille à l’issue du café scientifique sur la Couverture santé Universelle

Lancée le 12 avril 2023 dans la région de l’Est Cameroun (Mandjou), la Couverture Santé Universelle (CSU) fait l’objet du  bilan de la phase I  par l’Association des journalistes et communicateurs pour la promotion de la santé (AJC-Prosanté).C’est à l’occasion de la rencontre autour du café scientifique, suivie de la déclaration, organisée le 14 août dernier à Yaoundé, auquel ont pris part les professionnels des médias. La quintessence que l’on retient de ces assises, est que la (CSU), fait face  à de nombreux écueils. « La (CSU) rencontre  de nombreux goulots d’étranglements dans sa pratique. Au terme du café scientifique AJC-Prosanté, appelle l’Assemblée Nationale et le Senat à examiner la loi sur la Couverture Santé Universelle et à la voter, pour que l’on puisse avoir un cadre juridique qui permette une réelle expansion », constate  Joseph Mbeng Boum, président national d’AJC-Prosanté. Il poursuit : « Le problème de fond   qui paralyse ou plombe  l’implémentation de la (CSU) c’est le manque des ressources financières. Pour ce faire,  on appelle le gouvernement, les partenaires techniques  et financiers, le secteur privé, et la même la société  civile à se mobiliser pour lever  les fonds en faveur de la Couverture Santé Universelle ». Joseph Mbeng Boum, appelle ainsi à la responsabilité des hommes des médias. « Les femmes et hommes des médias ont pour rôle de  s’approprier  la thématique, et mettre l’emphase sur les questions de santé, et sur la (CSU),  nous pensons que  si nous tous nous mettons l’accent, nous pouvons faire de la politique couverture  santé universelle une réalité », pense-t-il et  l’optimisme.

Impacts

Nonobstant les écueils, les populations épousent la politique sur  la CSU. Les impacts et les chiffres sont fort évocateurs. Près de 4 millions de personnes sont  pré-enrôlées dans le système, dépassant l’objectif fixé pour cette période, la distribution des suppléments des vitamines A à plus de 1 million d’enfants de 0à 11 mois et près de 400000 enfants de 12 à 59 mois, promotion de l’allaitement précoce plus de 120000 nouveau-nés mis au sein dans l’heure suivant leur naissance. Pour ce qui est du volet curatif,  les consultations gratuites sont faites près de 900000 enfants de 0à 5 ans , le traitement gratuit du paludisme simple et grave pour plus de 440000 enfants de 0 à 5 ans , prise en charge des consultations prénatales et de  l’accouchement pour plus de 590000 femmes enceintes, avec un ticket modérateur de seulement 6000 FCFA. La CSU a permis de réaliser plus de 170000 accouchements et 7000 césariennes à un coût abordable. Prise en charge des séances de dialyse pour plus de 1200 personnes, avec  une contribution annuelle de 15000 FCFA  au lieu de 520000 FCFA avant la CSU. Elle a permis le traitement antirétroviral pour près de 500000 personnes vivant avec le VIH,  le traitement gratuit de la tuberculose est à plus de 25000 patients. Pour plus d’écho sur le triangle national,  l’extension en 2024  de la CSU se poursuit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, pour le bien-être des populations notamment des femmes et des enfants, pour l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD).

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