L’inflation a suivi une tendance baissière au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) tout au long de l’année de l’année 2024.

De récentes données de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) la fixent au départ de l’année à 6,2% pour toute la région (le plus haut pic d’inflation durant l’année écoulée) avant un fléchissement de la courbe à 4,5% à fin septembre. Malgré cet embellissement, les performances enregistrées restent élevées par rapport à la norme communautaire de 3%; de même les prix à la consommation des ménages sont restés supérieurs à ceux pratiqués dans d’autres régions du monde, notamment au sein de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) où le taux d’inflation était de 3,4% et la zone Euro son pourcentage de 2,5%. «Le niveau encore élevé de l’inflation dans les pays de la CEMAC est en lien, entre autres, avec les effets des changements climatiques, notamment les inondations, les coûts encore élevés des intrants agricoles, la pression de plus en plus forte de la demande au Tchad suite à l’afflux de réfugiés soudanais, ainsi que les effets des révisions à la hausse des prix des carburants à la pompe au Cameroun et au Tchad», souligne le dernier rapport sur la politique monétaire publié en décembre dernier.
Dans l’espace communautaire, l’inflation est tirée par les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (5,9% à fin septembre); les boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants (3,1%); les articles d’habillement et chaussures (2,9%); et les logements, eau, électricité, gaz et autres combustibles (3,2%). Des pays comme le Tchad (7% à fin septembre) et le Cameroun (4,9%), portent l’inflation dans la sous-région. Le Gabon et la RCA marquent pour leur part de bons points en registrant des baisses à moins de deux pour cent.
Bobo Ousmanou
