Les moyens d’existence, les activités en lien avec les marchés, le commerce, les mouvements de transhumance ainsi que l’accès aux services sociaux de base sont fortement perturbés en Afrique centrale et de l’Ouest. L’alerte est du Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies (Ocha).

La situation décrite en l’espèce fait référence à des prix à leur pic saisonnier en juillet et août dans le Sahel, en pleine période de soudure, du fait des effets conjugués de l’insécurité et des récentes inondations dans la région. Le deuxième facteur a un impact ressenti sur les performances des cultures en plus des nombreux dégâts matériels et des pertes en vies humaines au Tchad, Centrafrique, Cameroun, Mali, Nigeria, Burkina Faso et Niger. L’insécurité continue quant à elle de contraindre au déplacement des groupes de populations. Soit3 150710 personnes dans le Sahel central et le Liptako-Gourma et 6 067 908 personnes déplacées dans le Bassin du Lac Tchad, pour le seul mois d’août, selon l’Organisation internationale du travail (OIT). De quoi maintenir jusqu’en 2025 l’insécurité alimentaire de niveau 2 à l’Ouest, l’Est et le Centre Nord du Niger, la bande Sahelo-saharienne et la zone du Lac au Tchad, à l’Ouest et au Nord-Ouest du Mali, à l’Extrême-Ouest, au Centre et à l’Est du Nigeria et dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et l’Extrême-Nord du Cameroun. «La crise (phase 3 de l’IPC) se maintiendra au Tchad, au Mali, au Niger, et au Nigeria. La situation persistera dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun», révèle le Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies.
Louise Nsana
