Vous venez d’ouvrir les travaux consacrés à l’élaboration d’un nouveau Programme économique régional de la Cemac 2025-2050. Qu’est-ce qu’on doit retrouver dans ses 25 ans ?
A partir du moment où nous parlons d’un programme, ça veut dire définir les aspects prioritaires et faire un suivi-évaluation. Qu’est-ce qui peut être réalisé dans cette période et pouvoir présenter un rapport pour justifier la non-exécution des actions prévues et pourquoi pas les actions qui ont été exécutées, quels étaient les avantages qui ont favorisé l’exécution de ces actions.
On sait que pour une croissance durable, il faut une locomotive. On est encore cantiné dans les éléments de croissance depuis la période post coloniale. : le pétrole, le cacao, le café, le gaz chez certains qui sont problématiques au vu du fait que les prix ne sont pas définis par vous et sont définis par un marché qui soit souvent est involatile ou va en deçà des attentes budgétaires que programme les Etats. Est-ce-qu’il y a dans ce nouveau programme une réflexion qui peut axer la croissance sur les 25 prochaines années sur des produits sûres, qualitatifs et quantitatifs pour garantir effectivement que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets ?
Nous avons dans notre programme économique régional, le projet import-substitution mandaté par la dernière conférence des chefs d’Etat à Yaoundé en mars 2023. A la communauté aujourd’hui pour ne pas parler de monde entier, il y a un projet de la diversification économique. Ce projet comporte plusieurs actions. Peut-être sortir de l’agriculture traditionnelle à une agriculture moderne pour améliorer la production. La possibilité de diversifier les partenariats, c’est-à-dire orienter autrement la direction de nos produits d’exportations. Donc, il y a plusieurs mesures prévues dans le Per, les réflexions sont faites. Le Per que nous sommes en train d’élaborer va ouvrir les portes pour trouver les pistes de solution ;
Dans la sous-région Afrique centrale, est-ce qu’on a suffisamment évalué et tiré des leçons des programmes qui étaient en cours ? Et où se situe-t-on par rapport à ces programmes et comment a-t-on fixé le cap ?
Dans mon intervention, j’ai signalé les aspects qui ont des difficultés de la bonne exécution du nouveau programme économique régional. Ce qui a obligé la Commission de la Cemac d’élaborer un nouveau Per, pour ne pas dire actualiser l’ancien afin de projeter les nouveaux objectifs. Nous prévoyons aussi d’instaurer un système suivi-évaluation pour suivre la bonne exécution des actions qui seront programmées.
Le nouveau Per tiendra-t-il compte des changements climatiques ?
C’est un phénomène naturel. Je ne suis pas en mesure de vous dire que pour le changement climatique on va prendre cette décision ou cette autre. Mais, les réflexions sont en train d’être réalisées dans tous les domaines par les spécialistes. C’est un phénomène naturel qui est provoqué selon les études réalisées, et à réaliser pour certaines activités peut-être. C’est un fléau qui est apparu dû à l’évolution de la nature.
Propos rassemblés par Diane Kenfack