Marie-Thérèse Abena Ondoa a, au cours de la 14ᵉ édition de la Journée internationale à elle dédiée, donné des armes aux femmes ayant perdu leurs époux.
Les conditions de vie des veuves sont à décrier en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Après le décès de l’époux, les femmes veuves sont confrontées aux difficultés inhérentes aux us et coutumes. Entre règlements de compte maquillés en rites de veuvage et dépossession par la belle-famille, elles voient de toutes les couleurs. Dans cette atmosphère, les enfants, eux aussi vulnérables, en payent le prix. Douleur et précarité deviennent alors leur lot quotidien.
Sensibilisation
Pour sortir les femmes veuves de cette spirale infernale de la misère, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa les a conviées à l’esplanade de l’immeuble Ongola le 25 juin dernier. Les échanges tenus à l’occasion ont porté sur le thème: «Lutter contre la vulnérabilité des veuves, améliorer leur situation socio-économique». Il en ressort que la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale des veuves inclut un investissement dans «les projets et programmes pour la famille», souligne le Minproff. Et c’est la raison pour laquelle, elle mise sur la sensibilisation. «Un accent particulier doit être mis sur la sensibilisation de l’exercice de leurs droits, elles doivent être encouragées à se regrouper en associations légalisées, pour bénéficier des appuis de la Caisse Nationale de la Prévoyance sociale (CNPS), du gouvernement et partenaires financiers et techniques. L’accent doit également être mis sur la gestion des revenus issus de vos activités, vous devriez à cet effet recevoir des formations sur les montages des projets générateurs des revenus. Le Minproff quant à lui, à travers le Guide juridique des veuves, va devoir accompagner les veuves pour leur prise en charge. Ce document est en voie d’être traduit en langue locale, et des efforts sont faits pour désintéresser les malvoyants, et les analphabètes pour les audios».
