Selon le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap), au Cameroun, le taux de mortalité maternelle est élevé.
À Yaoundé, le 26 juin dernier, le Fnuap a procédé au lancement du rapport de l’état de la population mondiale. L’édition 2024, est placée sous le thème: «Destins entremêlés, lueurs d’espoir: Mettre fin aux inégalités dans la santé et les droits sexuels et reproductifs». Selon Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), ce thème est en parfaite résonance avec les engagements de la conférence internationale sur la population et le développement retenus en 1994 au Caire en Égypte. Cet engagement porte sur les droits humains, et notamment sur la vie et la santé de la reproduction.
Progession
La lutte pour l’amélioration ou l’accès aux soins de santé a connu certes des avancées. En revanche, de nombreux cas de décès maternels, infantiles et juvéniles viennent entacher l’action du gouvernement et celle des agences du système des Nations unies. Au Cameroun, les résultats de la cinquième enquête démographique de santé révèlent que, seules 9,2% de femmes prennent des décisions concernant leur santé reproductive. Par ailleurs, le taux de mortalité maternelle évalué en 2019 est de 405 décès maternels pour cent mille naissances vivantes. Selon le Minepat, au vu de ces chiffres, il est urgent de «disposer des soins de santé inclusifs, des structures des droits fondamentaux avec des retombées positives tant au plan individuel, qu’à l’échelle communautaire, à la dimension collective». En outre pour ce qui est du gouvernement du Cameroun, moyens et mesures sont mis à contribution afin de «répondre à cette préoccupation aussi bien au niveau central, qu’au niveau des agrégés pour faire des analyses afin de prendre des décisions conséquentes», fait savoir le Minepat. Une position qui vient davantage rehausser l’importance du rôle que des femmes et des filles pour le développement durable. Ceci dit, la lutte contre les inégalités et droits à la santé reproductive à travers l’accès équitable aux services de soins de santé revêt tout son intérêt.
L’humanité a atteint huit milliards d’habitants l’année dernière. Cela constitue une preuve que «les progrès sont énormes sur certains indicateurs et qu’il reste encore du chemin à faire», conclut Dr Justin Koffi, représentant-résident du Fnuap au Cameroun.
Olivier Mbessité