« Au commencement, Dieu les fit homme et femme… Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. »
La première remarque que l’on peut faire ici, c’est que nous avons affaire, non pas à un reportage journalistique, mais à un écrit de réflexion. L’auteur qui est du dixième siècle n’est pas un scientifique qui voudrait expliquer quand et comment Dieu a créé le monde mais un croyant qui veut nous dire le projet de Dieu.
Ce projet tient, à mon avis, en 5 points:
1) La femme fait partie de la Création dès l’origine.
2) Sans elle, l’homme serait incomplet et malheureux. Et, sans l’homme, la femme serait incomplète et malheureuse.
3) La sexualité n’est pas à diaboliser parce qu’elle contribue à l’épanouissement de l’être humain (homme et femme).
4) L’homme et la femme sont égaux devant Dieu.
Mais égalité ne signifie pas que l’homme et la femme doivent faire et penser la même chose. Elle signifie qu’ils ont des différences à reconnaître et à respecter. Autrement dit, l’unité (une seule chair) comprise comme une uniformité peut devenir étouffante, voire asphyxiante. « Ish » (homme en hébreu) et « ishshah » (femme en hébreu), quoique très proches, ne sont pas identiques.
5) La question n’est pas de savoir si le divorce est permis ou non mais comment on reste unis comme Dieu reste éternellement uni à l’humanité. Pour Jésus, le couple restera uni si chacun reconnaît l’autre comme un cadeau et comme un alter ego (un vis-à-vis), si les deux communiquent régulièrement, si l’humilité prend le pas sur la domination. Ce n’est pas un hasard si, dans l’évangile de ce dimanche, Jésus déclare que le Royaume de Dieu est à ceux qui ressemblent aux enfants (ceux qui se font petits).
Et se faire petit, c’est reconnaître l’erreur ou la faute que l’on a commise, pardonner au pécheur comme l’enfant qui ne garde pas rancune.
Bon dimanche à tous !
Jean-Claude Djéréké